MOCHET
(France) 1924 - 1958
(velocar)
Ets Ch.Mochet
68, Rue Roque de Fillol Puteaux (Seine)
Tel: ale.15-08

Un premier vélo-couché a fait parler de lui en 1933. Il a été fabriqué
par un Français Charles Mochet. Il s'agissait d'une "bicyclette à pédalage
horizontal" nom qu'il donna a son brevet de son invention.
Mais cette engin a des performance nettement supérieur a celle d'un vélo
traditionnel de l'époque.. en juillet 1933, le cycliste Francis Faure,
qui fait parti de l'équipe Mochet, batit le record du monde détenu par
Oscar Egg vieux de plus de 20 ans en parcourant une distance de 45.055
km en une heure, de la folie.
C'est a ce moment que L'union Cycliste Internationale prend la décision
de modifier ses règlement de course, et de record afin de contrer et même
interdire cette invention trop innovante du français. Pourquoi interdire
le vélo de Mochet? sans doute que les dirigeants de l'UCI sont trop conservateur
et qu'une telle évolution est contraire a leurs idées recues.
Le vélo couché de Mochet sera donc interdit après un vote de 46 voix contre
58.
Charles Mochet qui s'était déjà illustré en construisant des cyclecars
CM dans les années vingt, reprit du service dans les années d'après guerre
ou un grand besoin de mobilité existait. Il construisit pendant quelques
années ces micro voitures avant de cesser toute production en 1958.
La firme Mochet, fondée à Puteaux en 1924 par Charles Mochet, se fit connaître
par son Vélocar, croisement d'une bicyclette et d'une automobile. Ce véhicule
sans moteur, bon marché et n'exigeant pas le permis de conduire, permettait
de toucher une nouvelle clientèle dont l'achat d'une voiture était impossible
en regard de son faible niveau de vie.
Les ventes du Vélocar connaîtront un pic en 1936, à l'avènement de la
première semaine de congés payés. Deux ans auparavant, Georges Mochet
avait succédé à son père, après le décès de ce dernier.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Vélocar Mochet deviendra en quelques
mois le véhicule le plus répandu dans la capitale, en raison de la pénurie
de matériel et des restrictions d'essence. Sa carrière se termine avec
la fin du conflit.
Le nouveau Vélocar Mochet (type H) lancé en 1945 est alors doté d'un moteur
de 100cc, et n'est donc plus à proprement parler un Vélocar.
Environ 1 300 Mochet type H furent fabriqués entre 1945 et 1949, date
à laquelle fut lancé un nouveau modèle de voiturette animé cette fois
par un moteur de 125cc et baptisé CM 125.
La nouvelle CM 125 (CM pour Charles Mochet) se présentait sous la forme
d'un minuscule cabriolet, dessiné dans un style agréable par le carrossier
Antem, qui signa tant de belles carrosseries sur châssis Delage et Delahaye
notamment.
Ce véhicule minimaliste qui n'exigeait pas le permis de conduire parvint
à fidéliser une clientèle tout au long des années 50, même si son prix
pouvait être jugé exagéré, comparé à la nouvelle 2CV Citroën notamment.
De plus, le marché des voitures d'occasion proposait de plus en plus de
véritables automobiles à des prix beaucoup plus compétitifs. Pourtant,
les ventes (modestes) de Mochet se maintenaient pratiquement au niveau
de celles de la fin des années 40.
Environ 1 250 type CM 125 furent fabriquées de 1949 à 1954, soit 250 exemplaires
par an. En 1953, Georges Mochet décide d'attaquer les grands constructeurs
avec sa nouvelle CM 750, équipée d'un 747cc, comme la 4CV Renault.
Il s'agit là d'une vraie voiture, mais seulement deux exemplaires seront
fabriqués, en raison d'un prix de vente prohibitif. Un des deux exemplaires
deviendra la voiture personnelle de Georges Mochet.
La firme se résigne alors à se cantonner dans la catégorie des voiturettes
sans permis.
Environ 1 100 Mochet CM 125 seront encore fabriquées de 1954 à 1957, soit
plus de 350 exemplaires par an. La fin du constructeur sera provoquée
en partie par une décision du gouvernement qui modifia en 1957 la législation
concernant les véhicules de faible cylindrée.
Cette nouvelle loi répondait en particulier au développement très rapide
des scooters (les célèbres Vespa). Un nouveau permis de conduire fut donc
instauré pour tous les véhicules de cylindrée comprise entre 50cc et 125cc.
Un coup dur pour Georges Mochet qui pour conserver sa clientèle sans permis
n'aurait pas eu d'autre alternative que de proposer désormais des modèles
dont la cylindrée n'aurait pas excédé 49cc.
Le constructeur préfèra alors renoncer et mettre un terme définitif à
la fabrication de ses voiturettes, au moment même où la firme Vespa s'apprêtait
à lancer la sienne, mais munie d'un moteur beaucoup plus puissant (400cc).
Charles Mochet, né en 1880 est un inventeur, passionné par tout ce qui roule ou vole et qui peut permettre à l’homme de se déplacer. Selon les propos de son fils, dès 1910 dans son atelier de Marseille il essaye de construire un aéroplane puis après avoir tenté de monter une affaire de transport au Maroc il s’installe finalement à Paris.
A l’époque Charles Mochet se passionne pour les moteurs sans soupapes, c'est-à-dire des moteurs à chemises tournantes et à chambre de combustion conique. Les temps sont durs pour notre inventeur qui planche également sur la conception d’une voiturette. En 1923 son fils, alors âgé de 9 ans lui demande à maintes reprises un vélo. Charles et sa femme refusent d’abord par crainte des accidents puis Charles fait parler son génie et finalement construit à son fils un quadricycle caréné en allégeant les pièces de sa voiturette.
Cet engin fonctionne avec des pédales à mouvement alternatif. Pour changer de vitesse il faut déplacer le point d'attache de la chaîne sur les manivelles et l'on peut ainsi grimper partout. On pédale alternativement mais on peut même appuyer sur les deux pédales à la fois, des ressorts de rappel les ramenant.
En 1925 Charles fabriqua un monoplace à son fils
Cet engin fut baptisé Vélocar.
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